Paul De Grauwe : économiste belge professeur à la London School of Economics et professeur émérite à la Katholieke Universiteit Leuven. Il est aussi un ancien sénateur belge, membre du parti libéral flamand OpenVLD.

La crise financière et l'inégalité grandissante signifient-elles un nouveau tournant dans le rapport de forces entre le libre marché et les autorités ? Allons-nous connaître un renversement du capitalisme et l'État va-t-il reprendre le pouvoir ? Après un succès triomphal qui a duré des décennies, force est de constater que le capitalisme est sur le point de s'autodétruire. Des problèmes majeurs, comme le changement climatique et l'inégalité croissante des revenus illustrent les limites inévitables, tant externes qu'internes, du marché. Il semble que seules les autorités soient en mesure d'offrir une solution. Mais l'État va également se retrouver face à des limites et ouvrir ainsi, à son tour, la voie du retour sur le marché. Avec cet ouvrage, Paul De Grauwe, le plus éminent économiste flamand apporte une importante contribution au débat sur la stabilité de notre système de marché. Il analyse en détail les conséquences de ce désastreux mouvement pendulaire, qui ne peut être rompu qu'à l'aide de mesures drastiques.
Alain Grandjean un économiste, entrepreneur et polytechnicien français, Il est associé-fondateur avec Jean-Marc Jancovici de Carbone 4, cabinet de conseil et d'études spécialisé dans la transition énergétique et l'adaptation au changement climatique. Il est expert de la finance verte et du changement climatique. Il fut membre du Haut Conseil pour le climat entre 2018 et 2024 créé par le président Emmanuel Macron et fut également président de la fondation Nicolas-Hulot entre 2019 et 2023.

L’urgence climatique se heurte à un redoutable problème de financement. Aucune stratégie financière classique n’est en mesure de mobiliser rapidement les sommes considérables qui sont en jeu.
Bien que libérée des contraintes matérielles, la politique monétaire ne s’est malheureusement pas encore libérée des dogmes qui la restreignent. Pourtant, l’histoire a montré à maintes reprises (reconstruction économique de l’Allemagne dans les années 1930, New Deal américain, reconstruction de la France après 1945, politique monétaire expansionniste en Chine) que les mécanismes monétaires peuvent être utilisés de manière ciblée et efficace pour répondre aux grands défis du moment. Le climat en est un et appelle un Green New Deal qui, proposent les auteurs, pourrait résulter de la création monétaire mise au service de projets écologiquement vertueux.
Gaël Giraud : économiste, docteur en mathématiques et en théologie et prêtre jésuite français. Directeur de recherche au CNRS, directeur exécutif de l'Agence française de développement de 2015 à 2019. Il a orienté sa recherche vers la question des inégalités sociales et de la transition écologique. Il a enseigné l'économie à l'Université Paris-Sorbonne, l'université de Strasbourg, et d'autres universités françaises et étrangères ainsi que la justice environnementale à l'université de Georgetown.

Depuis 2010, la crise financière des crédits ‘’subprime ’’ s'est transformée en une crise des dettes publiques, et tout semble indiquer que le pire est encore devant nous. L'impasse dans laquelle les marchés financiers enferment l'économie européenne va jusqu'à remettre en cause les institutions mêmes du vivre-ensemble européen. Y a-t-il d'autres issues que la généralisation des plans d'austérité budgétaire, le paiement des dettes bancaires par les contribuables et la déflation ? L'auteur met en lumière les illusions qui brouillent le débat public actuel. Il montre que la transition écologique est un projet de société capable de sortir l'Europe du piège où l'a précipitée la démesure financière et suggère des pistes pour lever les obstacles financiers à sa mise en oeuvre.
Les économistes atterrés association française créée le 22 février 2011 et regroupant des chercheurs, des universitaires et des experts en économie opposés à l'« orthodoxie néo-libérale ».

Les auteurs déconstruisent les idées reçues les plus tenaces au sujet de la dette publique : elle est un fardeau pour les générations futures ; la France vit au-dessus de ses moyens, etc. Ce faisant, ils produisent un petit manuel sur le budget de l’État, les modalités de son financement, la façon dont la dette publique peut être utilisée comme un instrument de domination. Ils explicitent aussi les moyens qui permettraient aux États d’éviter le retour des cures d’austérité tandis que l’inflation revient : politique budgétaire au cœur de la transition écologique, sortie de la dépendance aux marchés financiers et nouveau rôle de la Banque centrale. Ces propositions, soumises au débat citoyen, entendent faire de la dette publique un instrument au service du bien commun.